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Génériques magiques : The Green Hornet (Le Frelon Vert)

Hello my minions !

Ça faisait un petit moment que j’avais envie d’ajouter cette rubrique au blog.
Quand comme moi on a été élevé par Charles Ingalls, Tony Micelli, Magnum et le Professeur Procyon, on a forcément passé un certain temps devant la télé. (Non parce que c’est important de partager des moments avec sa famille, vous comprenez ?) 
Du coup, je vous avoue que parfois je retombe sur des vieilles pépites et je me dis : « Aaaaah, mais ouiiiii, ce truuuuuc ! » C’est ce qui m’est arrivé il y a deux jours avec « Le Frelon Vert ».

Après, il y a aussi des séries contemporaines qui ont des génériques tout à fait merveilleux, donc ne soyons pas réducteurs, cette rubrique abritera aussi des génériques de séries récentes. J’en ai un sur le dessus de ma tête depuis quelques semaines et qui a failli inaugurer cette rubrique, d’ailleurs.

Tout a commencé alors que je bossais. Et là, il se trouve que pour une certaine raison professionnelle, je me penche sur la biographie de Bruce Lee. Qui ne m’a pas élevée, certes, mais que je connais comme un oncle éloigné, on va dire.

Et là, j’ai eu une révélation : Bruce Lee, c’est Kato, dans Le Frelon Vert. Une série que j’aimais moins que Batman, mais que j’aimais bien quand même. (Justiciers masqués, tout ça tout ça.)

Clickety-click… 😉

Le Frelon Vert, encore un type masqué, donc.
Le Frelon Vert, c’est une série d’une saison de 26 épisodes diffusée en 1966, qui raconte l’histoire d’un journaliste qui combat le crime avec son fidèle lieutenant, Kato, lui aussi masqué, et qui maîtrise les arts martiaux comme personne. (Forcément, Bruce Lee quoi.)
En gros, Kato, c’est un peu l’Alfred du Frelon Vert, mais un Alfred qui met des coups de tatane.

Pour la petite histoire, j’ai appris que Bruce Lee était obligé de ralentir ses mouvements pour que la caméra arrive à le suivre. Je vous laisse imaginer le phénomène. (Ça se passe un peu moins de dix ans avant « Opération Dragon », histoire de préciser.)

Chose amusante, si ce n’est pas la série qui a véritablement lancé Bruce Lee, le public était super fan du chauffeur… bien plus que du héros lui-même. 😉 Moi-même qui ai vu la série dans les années 80 quand j’étais haute comme trois pommes, je faisais partie des gens qui préféraient le très peu loquace Kato au Frelon Vert himself. (C’était un beau petit lot, ce Bruce, faut dire.)
Kato conduisait une super bagnole blindée de gadgets, avec des phares verts, en VO la Black Beauty, qui malheureusement s’est transformée en Belle Berthe en français. *soupir*
À vrai dire, en Chine, ils avaient même rebaptisé la série le « Kato Show ».

Oh, et les trompettes sont quand même fameuses ! Je pense qu’on peut aisément imaginer que le compositeur s’est inspiré du Vol du Bourdon, de Korsakov. Quoiqu’il en soit, c’est un générique très chouette et efficace qui me rappelle de bons souvenirs.
À suivre !

 

Posted by on Oct 15, 2015 in Génériques magiques | 10 comments

10 Comments

  1. Le film avec Seth Rogen (The green hornet) sortit récemment lui rend d’ailleurs un bel hommage (pas au générique mais à Bruce Lee) que ce soit sur les dessin du « nouveau Kato » , Jay Shou, ou sur qui est le vrai héros de l’histoire.

    • C’est cool, il faut que je regarde ça, alors.
      Je pense qu’on a totalement oublié que dans les années soixante, on prenait encore des acteurs de type caucasiens qu’on grimait en asiatiques et qu’il était hors de question qu’un Chinois soit le héros principal d’un film ou d’une série. C’est Bruce Lee qui a changé ça avec « Opération Dragon ». Sans lui je ne sais pas s’il y aurait eu un Monsieur Sulu à bord de l’Enterprise, par exemple. 😉

      • Opération dragon date de 73, et star trek, la série est sortie la même année que green hornet soit 1966.
        Ceci dit, les deux séries innovaient, chacune dans leur genre. Si on peut reprocher le côté « colonialiste » de Green hornet (c’est le blanc riche qui est le héros alors que son chauffeur asiatique est réduit au rang de sidekick) c’était aussi la première fois que l’on cassé le stéréotype du chinois made in hollywood à la télé. Star Trek, on en parle pas, la série, à elle seule est un manifeste pour l’égalité des droits (Uhura, Sulu, Chekov et même Spock !).
        Ceci dit, cela n’a pas empêcher les producteurs de préférer prendre David Caradine pour la série Kung Fu (72-75) plutôt que Bruce Lee qui était à l’origine du concept même de la série. Officiellement les spectateurs pouvaient mieux s’identifier au moine shaolin si celui ci était un bland… (sic). Maintenant, si Bruce Lee avait été pris pour la série, il n’aurait peut être pas fait Opération dragon et ne serait probablement pas devenu une icône du cinéma, alors l’un dans l’autre.
        Tu disais que Bruce Lee avait du ralentir ses mouvements pour que la caméra puisse les filmer, la même mésaventure est arrivé à Jet Li dans l’arme Fatale 4 lorsqu’il désarme Mel Gibson en démontant son arme. Ainsi qu’à Jackie Chan et, toujours, Jet Li dans Le royaume interdit lors de leur combat dans le temple (une scéne magnifique de maîtrise).

      • Pas un très bon exemple, Star Trek, effectivement. 😉
        Perso je n’ai jamais regardé Kung-Fu parce que ça me choquait que le type soit blanc, comme quoi ! 😀
        C’est après que j’ai appris que Bruce Lee avait proposé cette série à la Warner et qu’on lui avait répondu : « Merci, mais un Chinois en rôle principal, ça le fait pas, on va plutôt prendre un bon ptit blanc. » Beurk.

        Pour en revenir au Frelon, je trouve vraiment excellent qu’ils aient casté le gars pour qu’il joue le chauffeur, le valet même, et qu’il soit finalement devenu plus populaire que le bon grand héros bien sous tout rapport. C’est quand même dingue que les studios n’aient pas percuté à l’époque !

      • Les studios n’ont pas percuté parce qu’on parle d’un temps (que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre…- aznavour dehors) où, aux USA, si tu n’avais pas la bonne couleur ou le bon portefeuille tu n’existait, tout simplement pas. Bon c’est toujours le cas pour le portefeuille et pas qu’aux états unis.
        Regarde Star trek, dans un épisode, Kirk embrasse Uhura, rien d’extraordinaire de nos jours, pourtant à l’époque deux version avaient été tourné, une où l’on voyait réellement kirk embrasser Uhura, destinée à la diffusion pour les états du Nord, et une où le baiser n’était que suggeré pour les états du Sud des états Unis.
        On pense toujours que le problème des droits civiques aux états Unis ne concernait que les afro-américain, mais en réalité, il concernait toute les minorités. Il ne faisait pas bon être autre chose que blanc et chrétien dans l’amérique des années 60 (et dans une moindre mesure encore aujourd’hui).

      • Ouais, tout ça n’est pas vraiment fini, en fait, l’évolution est hyper lente et frustrante. Les discriminations sont peut-être moins visibles aujourd’hui à Hollywood (et ailleurs), mais elles sont encore bien là.
        Je disais que je trouvais étonnant que les studios n’aient pas percuté, pas dans le sens où il auraient pu faire changer les mentalités mais dans le sens ou dès ce moment-là, pour parler leur seul langage, le type avait le potentiel d’être bankable.
        Mais du coup j’ai aussi appris qu’outre le fait d’avoir vécu sous l’occupation japonaise, Bruce avait été discriminé à Hong Kong, dans son pays, parce que sa mère était d’origine allemande, et que même une fois aux US, le fait qu’il enseigne les arts martiaux alors qu’il n’était pas tout à fait chinois était tabou. On marche sur la tête, quand même ! Au bout d’un moment, le mec, il avait juste sa place nulle part ! On peut vraiment dire que sa place, il se l’est faite tout seul, probablement même qu’il en est mort.
        Oh well… enfin… sacré bonhomme quand même. Et une putain d’histoire qui gagne à être connue.

      • C’est vrai que c’était un sacré bonhomme, j’n’étais pas fan de ses films, mais l’homme valait d’être connu.
        D’ailleurs il y a un film, plutôt bon sur le sujet en 1993, « Dragon, l’histoire de Bruce Lee », avec Jason Scott Lee et Lauren Holly, qui montre bien sa détermination (notamment après qu’on lui ai brisé une vertèbre pour avoir oser enseigner les arts martiaux aux non chinois) et dans une certaine mesure l’homme qu’il était .
        Tu as aussi l’excellent documentaire « I am Bruce Lee »‘ qui montre tout ce qu’il a apporté à la télévision et au cinéma.
        On oublie souvent que parfois, les changements de société ne se font pas forcément dans un grand big bang mais juste par petites touches et que le cinéma, la télévision et la musique participe à ces changements.
        Si on aime le travail d’une personne (les films qu’il ou elle fait, la musique qu’il ou elle créé, le personnage qu’il ou elle joue) on ne voit plus les différences de cette personne, et par transfert ceux ou celles de sa communauté, mais uniquement les points communs que l’on partage en tant qu’être humain.

      • Ça fait vraiment du bien d’avoir ce genre d’échange de bon matin. 😉
        Merci pour les conseils de trucs à regarder !

      • Pas de quoi. Le plaisir était partagé.

  2. Ah, elle met vraiment la pêche, cette musique!
    Et c’est clair que c’est quelque chose d’avoir une star du calibre de Bruce Lee dans cette série à cette époque. Moi, je n’avais pas réalisé la portée de la présence d’un acteur asiatique dans une série ou un film : quand j’étais gamine, je trouvais normal que Bruce Lee, asiatique, soit le héros.

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