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[SUITS] 107 : Play the Man

Mes petites biches, je vous souhaite bien le bonjour.

Comme je le laissai entendre dans ma WitchWeek en date d’hier dimanche, je prends un bon pied devant la saison 1 de « Suits ». J’étais prévenue, cela dit, les échos ramassés sur cette petite série juridique étant tout à fait élogieux.
Mais hier, nous avons passé un niveau.

Ce qui est formidable et ce que j’aime devant les nouvelles séries, c’est l’effeuillage plus ou moins délicat auquel on assiste durant ses premiers épisodes. Pour peu qu’on soit séduit par ses personnages, on peut frôler l’extase. Et c’est exactement ce que je vis devant « Suits » en ce moment, quoique je trépigne d’envie de connaître les antécédents de Jessica et Donna, pour ne nommer qu’elles.

Le fait que les affaires traitées ne soient pas trop complexes, sans rendre la série neuneu, laisse du temps de cerveau disponible (le mien étant passablement surmené, c’est bien pratique) et permet de capter les menues infos.
Le rythme est enlevé, jamais on ne s’ennuie, rarement on s’endort. Bref, voilà, c’est une de ces petites séries magiques qui sans révolutionner le genre ont trouvé une recette qui fonctionne et l’exploitent parfaitement.

Et cet épisode, eh bien il réussit l’exploit de trouver l’équilibre idéal entre drama, comédie et entourloupe juridique. C’est pas évident, certaines très bonnes séries n’ont pas toujours réussi à le faire.
Au surplus, j’avais déjà goûté aux joies du faux procès dans « The Good Wife », j’avais adoré, alors le fait que cela se passe ici, dans nos murs, chez Pearson Hardman, avec nos lascars, non mais laissez-moi hurler ma joie !

Bien sûr, on peut compter sur Louis Litt (que je kiffe, mais dont je vais dire beaucoup de mal) pour truquer un peu le tirage au sort et faire que son poulain et celui de Harvey s’affrontent devant le juge.

Evidemment, on peut compter sur Mike Ross pour se faire enfiler dès les premières minutes.

Too precious for this world, Mike.

Mais opérer un rétablissement inattendu et inespéré, en bon funambule du barreau.
Ce qui ne l’empêchera pas de se faire étaler au final, mais c’est parce qu’il le veut bien.
Comment un type d’une aussi grande naïveté peut être capable d’écraser des requins formés par Harvard, je l’ignore. Mais quelque part, même si pour l’instant, ça part un peu dans tous les sens parce que le bonhomme manque cruellement de connaissance et d’expérience, c’est une arme redoutable, parce que cela lui permet forcément d’envisager les affaires sous un angle que tous les autres prédateurs ne verront jamais.
Et tu m’associes ça à Harvey… laisse tomber. Yin et Yang, rouleau compresseur, personne n’a plus aucune chance en face.
Evidemment, il faut bétonner la collaboration et pour l’instant, il y a des hauts et des bas. Mais comme ils sont chouettes, ces hauts.

Mike : You?re a Trekkie !
Harvey : Captain Kirk is the man.

Ah mon Dieu ! Pourquoi ne suis-je pas étonnée ?!?
Donc déjà, Harvey aime Star Trek. OK, déshabille-toi, chéri, j’arrive.
Ensuite, Harvey couche. Devant nous. Paf, l’avocate du camp adverse débarque et vas-y que je te plaque contre les murs au RISQUE de me décoiffer et de froisser mon veston.
Dans cet épisode, Harvey vit dangereusement.

Enlevez-vous tout de suite, madame !

Ce qu’il y a de bien, dans cet épisode, c’est qu’il y a du cul un chouette parallèle entre Harvey et son élève, et il est clair qu’ils ne pourraient avoir de façons plus différentes de gérer leur… célibat, dirons-nous.

« Attention, je me recule pour prendre de l’élan, car dans dix secondes, je te saute sur le râble, mon mignon ! »

Dans le monde de Harvey, on se tape des vieilles copines en Louboutin et robes de créateurs bien moulantes sur le canapé en cuir d’un appartement à 12 000 dollars de loyer mensuel, un verre de whisky à la main.

« Alors, chérie. Qu’est-ce que tu penses de ma… collection de disques ? »

Dans celui de Mike, on laisse venir (vu qu’il est très très mignon, coup de bol, ça vient souvent), là, on attend gentiment que la vieille copine enlève son gros pull en laine après avoir boulotté en tête-à-tête un bol de corn-flakes.
Et on se retrouve après avec la mèche en berne pour faire avancer les dossiers.

Ca c’est de la couille, je vous le dis !
(Et là je suis au bord de trépasser, mais bon, j’essaie de me tenir. Mâtin, quel bel homme !)

Bon mais rigolons un coup devant le Donna-Show.

Donna alias le Cerbère de la Porte, qui, à l’occasion de ce faux procès, a tout loisir de laisser libre cours à ses immenses talents de tragédienne.

Wink wink.
Oh, et Jessica dans le rôle du juge est plus que parfaite.

Evidemment, ce petit imbécile de Mike est en bisbille avec sa bonne amie du cabinet, celle qui n’est pas fichue de passer son concours, envisage de se faire légèrement aider, et se fait gauler par le blondinet, mais trouve encore bon d’être choquée qu’il ait aidé des gens à tricher.
Et celle-ci de commencer plus ou moins à pleurer à la barre.
Forcément, c’est le drame.

Je ne pense pas qu’elle soit suffisamment maligne pour l’avoir fait exprès, mais elle aurait pu, et ça aurait super bien marché.

Il est sûr que si Mike était allé jusqu’au bout, s’il n’avait pas eu ce trop-plein de remords et de sentiments, on aurait pu plier la série en une demi-saison. Mais voilà, l’Everest de Mike cette saison, c’est ça : réussir à concilier son boulot et ses valeurs. Pour l’instant en tout cas, et même dans l’absolu d’ailleurs, ce n’est pas gagné, et on peut dire qu’en se couchant comme une petite carpette pour perdre volontairement ce faux procès, il a déçu un certain nombre de personnes.

Jessica : Naive and soft. Two qualities we’re not looking for at Pearson-Hardman.

Aïe-euh.

Harvey : You don’t have what it takes.

Bim.
Mais attention : le jeunot bouge encore.

Mike : Sometimes I like my kind of person a lot more than yours.
Harvey : You want to know what kind of person I am ? Tough, but fair. I wall like I see it. And what I see is a kid who asked for an opportunity and still hasn’t decided if he wants it or not.

Ce que je trouve génial, c’est que Harvey, lui, dans son affaire, a été capable, justement, d’écraser la femme qu’il… aime, sans doute, oui, à sa façon toute Harvey-ienne.

Et alors qu’il la perd, oh, pas parce qu’il a gagné, non, mais parce qu’elle se marie…

… il a cette petite phrase :

Harvey : I’m sorry I won.

Oh, Harvey, you big bunch of feeeeels !
Après, Rachel me soûle, mais vous imaginez pas.

« Nan, mais t’étais pas obligé, tu sais, j’aurais tenu le coup. Non vraiment, fallait pas, chouchou. Allez, je te laisse, hein, kissou-kissou, mais t’inquiète, bientôt on baise ! »

Non mais connasse, quoi !
Ouais, c’est définitivement la girl, qu’il aurait fallu jouer. Pas le man.

Posted by on Fév 3, 2013 in Suits | 0 comments

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