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[THE HOLLOW CROWN] Henry IV part 2

Non parce que c’était vraiment trop long pour la WitchWeek. Alors un habile copier-coller et zou.

Car là, mes amis, j’ai eu une révélation. Richard II m’a aidée à comprendre le principe tordu du pentamètre iambique chez les rozbifs et depuis, c’est un truc de dingue, je capte tout et je savoure avec une volupté infinie la moindre des paroles de ces gens, la musique des phrases, le rythme des mots… c’est comme être à la plage et écouter le bruit des vagues.

Evidemment, la traduction française est belle, la langue est riche et c’est déjà un bonheur de lire Shakespeare traduit… mais sans ce rythme qui est celui de la langue anglaise, c’est la moitié du plaisir en moins.
Donc là, à sec, sans sous-titres, pour moi, ça a été 100 % de plaisir en plus. Et alors que je frôlais déjà l’extase, voilà t’y pas que…

OK. Donc Shakespeare, lui, indique : « Dans une autre rue. »
La BBC, elle, les flanque à oilp dans un sauna, avec une tension homoérotique à couper au couteau.
Non mais je ne me plains pas, hein, c’est juste… inattendu, quoi. Et puis dites donc. C’est une façon de se tenir, ça, mon mignon ? On vous a élevé dans une étable ou bien ?

Très honnêtement, ils ont failli me perdre, là.

Voilà, voilà.

A part ça, eh bien Henry IV s’en va par la grande porte. Incarné par un immense et souverain Jeremy Irons, il s’accroche à la vie mais finit par crever en posant la couronne sur la tête de son fils, qui se l’était étourdiment appropriée quelques minutes trop tôt, mais en couinant abondamment et fort joliment.

(Il s’est déchiré, Tom Hiddleston, pour ce truc.)

Belle mise en scène, d’ailleurs, que celle de tout ce pan de l’histoire. J’ai bien aimé qu’ils aient décidé d’asseoir Prince Hal sur le trône (et qu’il n’en bouge pas, le bougre, encore faut-il que le vieux à moitié décédé vienne l’en dégager à coups de pompe dans le cul !), ainsi que le côté physique de l’affrontement pour ensuite réconcilier in extremis les deux générations avec force larmes. C’était diablement beau et émouvant et j’étais moi-même à deux doigts de sangloter.

(Pleure paaaas, bibiiiiche !)

Il n’y a rien de tel qu’un roi qui sait mourir de façon décente, je vous le dis, moi !

En outre, difficile pour moi de ne pas penser à Odin et Loki. Ben oui, « Thor » a été réalisé par un certain Kenneth Brannagh, sorte de réincarnation du Barde. C’est bien normal de retrouver des thématiques shakespeariennes dans tous ses films et c’est même tout à fait agréable en ce qui me concerne.
Voilà donc chouchou couronné et j’ai rarement vu un bonhomme couvert de bijoux demeurer aussi diablement sexy, par ma barbe et par mes verrues !

Pour finir, j’avoue que j’avais un peu hâte de voir dégager Falstaff : le personnage est censé être drôle mais ne m’a jamais arraché que de vagues sourires. Globalement, j’aurais aimé être plus touchée par Sir John mais son histoire, que je connais au demeurant (merci Verdi), m’a ici laissée indifférente.
Sauf la toute fin qui est vraiment, vraiment duraille.

« Bon, mon petit père, maintenant vous dégagez, merci bien, au revoir. »
C’est sûr que c’est pas super convivial, quoi.

Enfin, maintenant, à nous King Henry V et Azincourt !

PS : Et figurez-vous qu’il y avait mon casse-croûte, dites donc !

C’est con, avec Lady Mary veuve, on aurait pu tenir un truc.

Mais je m’égare.

Posted by on Juil 22, 2012 in Fourre-tout | 9 comments

9 Comments

  1. ??a a l’air de tout déchirer, mais je vais prudemment me contenter de me rincer l’? »il devant tes reviews, hein, parce que moi, l’anglais du chat qui expire, il va me falloir encore du temps !

  2. Je crois que je vais me fendre d’une review fleuve pour le dernier. Plus de deux heures et je n’ai pas vu le temps passer, un vrai trou noir, ce truc ! (Et des centaines de captures.)

  3. Oh oui, une review pour Henry V !
    Alors oui, je ne saurais expliquer la magie de ce truc, mais tout pareil, Richard II, sans-sous titres, j’ai quasi rien pigé. Henry IV partie 1, moyen moyen. Mais la suite, en particulier l’épisode final, c’était d’une fluidité ! Je me suis même demandée si l’écriture avait été simplifiée. Et c’est un plaisir à regarder (la scène du sauna en a achevé plus d’une) et à entendre.
    J’ai adoré Michelle Dockery, et sa relation avec Hotspur dans la partie 1, c’est vraiment dommage qu’on n’en reste là.
    J »ai beaucoup aimé Falstaff aussi, ce genre de personnage est tellement rare dans les productions actuelles.
    Et un truc qui est graaave kiffant là-dedans c’est de retrouver pleins d’acteurs qu’on a vu ailleurs (Ser Jorah, Cicéron!).

  4. En fait, je crois que je vais tout me refaire ! LOL J’ai commandé les bouquins en bilingue, ça va être mortel !

  5. Rhah non mais Pffuh, quoi! Hiddleston à oilp ET Iain Glen dans le même billet? Je n’en peux plus moi! Bref, merci! 😀

  6. Pareil, j’ai souffert comme pas permis sur Richard II et aussi Henry IV 1ère partie, mais le ciel c’est dégagé pour la 2ème partie. Faut dire que j’ai trouvé des très bonne versions, et un bon son ça aide. J’attends quand même le DVD avec impatience.
    En dehors du fait qu’Hiddles tient parfaitement la route face au géant qu’est Jeremy Irons, je trouve qu’il y a une vraie ressemblance physique entre les deux. ??a m’a particulièrement frappé aussi dans une des photos de la Sainte Poubelle. Leur dernière scène est déchirante, la dispute, le "Oh, my son" du roi… Argh!!!!
    Effectivement le Prince de tes fesses et Renly peuvent se rhabiller ils sont grotesques avec leur couronne, à côté de Hiddles/Henry V.
    Le renvoi de Falstaff est terrible aussi, j’ai vraiment eu pitié de lui même si je ne suis pas fana du personnage. Le petit échange avec Chief Justice est très bien aussi, quelle façon de tourner la page de sa folle jeunesse…
    Je commenterai Henry V, qui m’a fait bramer d’une façon honteuse, dans ta revue…

    Ce que je trouve génial avec cette adaptation, c’est qu’à la base j’ai appris son existence uniquement à cause de mon obsession pour Hiddles, mais qu’au final c’est d’une qualité à tomber par terre et Shakespeare dans le texte ça déchire ça race quand même…

  7. Tu as raison, la ressemblance m’a frappée aussi, y compris dans le dernier épisode, ce petit côté ascétique, comme ça. Je ne pense pas que j’aurais regardé sans Tom Hiddleston. Mais je suis contente de l’avoir fait parce que ça va bien au delà de sa performance (qui n’en est pas moins exceptionnelle, naturellement, tout fangirlisme mis à part).

  8. On est d’accord! J’aime beaucoup quand un accès de fangirlisme mène à quelque chose de beaucoup plus profond… Comme quoi, tous les chemins mènent à Shakespeare…

  9. Oh, ça, je le sais depuis longtemps ! <3 Pour un taf, je me souviens avoir passé des nuits entières sur la version bilingue de MacBeth et j'avais envie de hurler au monde à quel point c'était extraordinaire, ça m'a vraiment transportée.

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