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[FRINGE] 322 : The day we died

Pffff, ça fait longtemps que j’ai regardé cet épisode, tellement longtemps que tout le bien que j’ai pu en penser s’est légèrement évaporé et a laissé place à une pointe d’agacement. Ouais, avec le recul, j’ai un peu l’impression qu’on s’est payé ma fiole. C’est vrai : qu’est-ce que j’en ai à secouer de ce qui se passerait en 2026 étant donné que de toute évidence, ça ne va pas se passer ???

(Oh, IRL, j’ai croisé un raton-laveur gras comme un loukoum en train de se faire un casse-croûte sur ce pont !)

Evidemment, 2026, c’est l’occasion – en vrac – de s’amuser un peu avec les personnages, avec l’intrigue, de marier Peter et Olivia, de rencontrer la nièce toute grandie, de faire apparaître des vortex dans notre Tamise, de coller de l’Ambre dans notre Central Park, de flanquer Walter en prison, de bouffer du steak en boîte, de nous enterrer définitivement Là-Bas (non, tu restes couché, Jean-Jacques !), de croiser le sénateur Broyles et mieux que tout, de me faire un énoooorme plaisir en créant un duo de terroristes totalement dément et improbable : Grima Wormtongue et Denethor du Gondor.

Deux acteurs du Seigneur des Anneaux dans le même épisode… laissez-moi mouriiiiiiiiiiir !

Bon, je vous avoue que passé ce moment, je n’ai fait qu’exploser d’excitation à peu près toutes les dix minutes à cause de ça, peu importe ce qui se passait à l’écran !
Grima et Denethor, quoi ! Et qu’est-ce qu’ils veulent faire péter, exactement… le palais du Rohan ???

Tiens, au passage, s’ils pouvaient laisser mon pauvre Opéra un peu tranquille, ça m’arrangerait, parce que ça devient une habitude de le faire exploser chaque fin de saison. All this happened before and will happen again, rengagez-vous, rengagez-vous qu’ils disaient.

Nan parce que bon. Le reste du temps, on essaye de nous faire croire que l’agent Peter Bishop a 47 ans (genre) et qu’Olivia – désormais grande chaif de la Division Fringe – est encore en âge d’enfanter (même en 2026, va quand même falloir lui donner un GROS coup de pouce). Je reconnais que le fait de devenir parents alors que votre monde est condamné mérite réflexion, mais bon… est-ce qu’à la base, condamné ou pas, tout ne peut pas basculer à chaque instant ? Si. Donc bon.

Pis si je puis me permettre, c’est pas comme ça que vous allez le faire, le p’tit Bishop !

Un des problèmes en faisant un bond de quinze piges, c’est que ça demande énormément d’exposition et du coup, certains dialogues semblent un peu forcés.
Et puis en gros, pour moi, en 2026, sachant que de toute évidence, la conscience de Peter est là pour EMP??CHER que ce futur ne se produise, il peut bien se passer ce qu’il veut, pas question que j’investisse la moindre émotion là-dedans. Ils peuvent même me tuer Bibiche et faire cramer sa carcasse avec tout le monde qui sanglote derrière, eh bien nib !

Et encore, heureusement que John Noble est là pour que je me dise que ce n’est pas très sympa de la part de Walternate de zigouiller sa bru.

Mais voilà, Walternate l’a grave mauvaise. Son fils a détruit son monde à lui, donc oeil pour oeil, univers pour univers.

Walternate : Do you know what it’s like… to wake up and just for a moment think that everything is as it was ? And realize it’s not. That the nightmare you had was real. Soon everyone here will experience loss the way that all those over there did. Air, water, light, even. But you, you will experience loss the way I did.
Peter : What does that mean ?
Walternate : You destroyed my universe, Son, and I’m going to destroy yours. And not all at once.

De son côté, « notre » Walter, lui, a bien compris où se situait la boulette.

Walter : Our destiny was set the day we triggered the machine. I didn’t understand it until it was too late that our two worlds were inextricably linked. Without one, the other simply cannot exist. When their world was destroyed, that was the day we sealed our fate. For all intents and purposes… that was the day we died.

Qu’à cela ne tienne, revenons-y, à ce jour funeste.

C’est pratique, nous avons toujours un Peter dans la Machine !

Un Peter qui parvient, grâce à cet appareil mirifique, à rapprocher les deux mondes pour qu’on puisse enfin dire lequel a la plus longue. Ambiance.

Et là, on se dit bon. Maintenant, mes chers petits, montrons-nous un peu sensés, donnons-nous la main et cherchons un moyen de travailler ensemble pour sauver les deux machins.

(Trop envie d’y croire quand Walternate tire ce genre de bobine.)

Et là, alors que Peter tente de raisonner tout ce petit monde, vlà-t’y pas que…

What… the… fuck.

Et tout le monde de continuer à papoter tranquillement comme s’il n’avait jamais existé, y compris la mère du mouflet qui n’attendait sans doute qu’une chose, c’est de revoir enfin le géniteur de la chose !

Alors ça, honnêtement, c’est HYPER énervant. Encore plus quand ces glandus d’observateurs viennent te lâcher leur petit dialogue à deux roupies qui te donne juste envie d’aller te pendre avec tes propres viscères.

December : You were right. They don’t remember Peter.
September : How could they ? He never existed. He served his purpose.

Ah, super. Je suis contente de le savoir. Par contre, vous pouvez m’expliquer parce que je ne suis pas tout à fait sûre d’avoir bien compris. Le môme, c’est lui qui est à l’origine des tensions entre les deux Walter et DONC entre les deux mondes (limite on se demande pourquoi ne pas l’avoir éradiqué AVANT qu’il n’existe, dans ce cas) et maintenant, c’est bon, il a fait ce qu’il avait à faire en réunissant les deux camps. WHAT ???
Bref, comme je n’ai rien entravé, j’ai laissé tomber l’affaire assez rapidement histoire d’éviter une foulure de la matière grise.

Plus globalement et en essayer d’analyser le truc, je pense que l’agacement vient du fait qu’on me sort de mon petit confort. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose, au fond, de nous balader entre les deux univers pendant toute une saison, avec une petite escapade dans les années 80, pour nous balancer ensuite dans le futur, c’est peut-être même carrément indispensable du point de vue de la symétrie. C’est juste que… je crois que ça ne m’intéresse pas et que c’est un peu trop facile de faire du spectaculaire quand on sait que forcément, ça va compter pour du beurre. (Ou alors faut vraiment le faire très très très très bien et de façon totalement inédite.) Tuer Olivia par exemple, j’ai trouvé ça d’un manque de goût affreux… C’est précisément ce genre de ressort qui m’a fait haïr « Lost », à un moment donné.
Mais allez… j’aime toujours « Fringe ». Et je suis bien obligée de tolérer cet épisode… ne serait-ce que pour Grima et Denethor !

Posted by on Oct 6, 2011 in Fringe | 13 comments

13 Comments

  1. Aie aie aie, ça taille dur ! C’est vrai que cet épisode laissait un peu (voir beaucoup) à désirer. Le final était pas du tout à la hauteur de la saison. Et la fin nous laisse sur un WTF qui pourrait presque être bien si on ne se doutait pas que Peter reviendra dans la saison 4. Tuer (/ici, faire disparaître) un personnage principal, y’a que dans Robin Wood que ça s’passe.

    Enfin bref, la saison 4 vaut, a mon humble avis, quand même le détours. Et ils peuvent bien tuer qui ils veulent, temps que y’a mon p’tit Lincoln, moi, je dis OK !

  2. En plus, pas de bol, j’ai deux copines qui n’ont vraiment pas aimé non plus et du coup, de le savoir à l’avance, ça biaise un peu. Enfin sur le coup, j’étais contente, mais après, trier les captures, rédiger le truc… je me suis rendu compte que je n’étais plus si contente que ça !

  3. Même ressenti. J’étais dans un état de perplexité après cet épisode.

  4. J’essaye quand même de me montrer un peu indulgente parce qu’à force de regarder des séries à saisons « courtes », je me rends compte à quel point ça doit être compliqué de pondre 22 épisodes qui tiennent la route par saison. Mais là… j’ai un peu de mal. Ca ne va pas m’empêcher de me pencher sur la suite la semaine prochaine, cela dit !

  5. Moi aussi, comme je l’ai fait avec Alias et Lost. En espérant que ça ne parte pas en cacahuètes comme ces 2 séries, c’est tout. Je n’ai que moyennement confiance en JJ Abrams depuis…

  6. Je sais, moi aussi, mais c’est con de se laisser biaiser par cette mauvaise impression, quand même.

  7. Tout à fait, je fais abstraction du mieux que je peux ^^ Pis j’adore tous les acteurs de Fringe alors 😉

  8. Fringe aurait été ma série préférée sans Doctor Who alors je peux lui pardonner des épisodes plus faibles. Dans mon souvenir, j’ai bien aimé celui-ci, la fin m’a laissée avec des oooh et aaargh mais c’est vrai qu’un monde futur quand on sait qu’il n’existera pas a moins d’impact. Sinon pour la saison 4, comme Lilith, tant qu’il y a Linc’, je suis happy !<3 Peter ne manque même pas !

  9. C’est vrai qu’il y a pas beaucoup d’enjeu sachant que c’est dans un futur qui ne se produira pas. Par contre je me souviens que j’avais beaucoup aimé la scène des retrouvailles entre Olivia et Walter, il y avait quelque chose de très touchant.
    Le petit laïus de notre Walter sur les deux mondes inextricablement liés ça m’avait grave fait penser à Harry Potter 🙂

  10. J’avais bien aimé ce final, je trouve que tout se tient ^^, idem pour la saison 4 (sans spoiler) pour moi les scénaristes font du bon boulot sans incohérences !

    Et puis Fringe ça reste une des dernières série de SF… j’ai pas trop envie de tapper dessus 🙁

  11. La fin m’a laissé un sentiment ambigu. A la fois soufflée par le culot des scénaristes et en même temps l’impression de trouver cette fin totalement improbable pour l’intérêt de la série.

    Je l’ai finalement adoré car j’ai pu faire un maximum de théorie dont une qui tenait un peu près la route ^^

  12. j’avais eut du mal avec le vieillissement des personnages et la ficelle un peu grosse de tuer l’Olivia du futur qui n’arrivera pas, mais j’avais quand même aimé l’épisode. Bien sur, j’ai eut envie de tuer mon ordi à la fin. Le genre de fin WTF terrible quand tu la regarde en directe (ou avec un jour de décalage 😉 )
    Après la fin avec les observateur reste sensée du point de vue machine, l’importance de Peter depuis le début, leurs actions, etc, …
    Je me suis posé à peu près les même questions que toi : timeline, etc … of corse. Toujours dangereux de toucher à la timeline. Mais après je m’arrête là pour éviter de spoiler sans le vouloir (déjà vu 4 épisodes depuis)

    Pour une série de fantastique et de JJ Abrams qui entame sa 4ème saison, je trouve que la qualité et la continuité reste là. C’est rare. C’est une des rares séries où je m’arrête (quasi) de faire autre chose à côté

  13. Il y a un un rapport fort avec la bible dans cette épisode, lorsque l’ont regarde ce dernier, nous nous apercevons que pour sauver le monde d’une progressive destruction et de la perte de ses proche, Walter doit sacrifier son fils, à la façon de Abraham qui doit sacrifier Isaac sur la demande de dieu. D?EUR(TM)ailleurs nous voyons Walter s’adresser par la prière dans la chapelle de l?EUR(TM)hôpital a dieu pour le sauver. L’enfant qui lui fut ainsi retirer par deux fois lui est à nouveau redonner pour le sacrifier. Enfin son rôle de réconciliateur à la fin et sa disparition peut nous faire penser à Jésus Christ puisque il est venu prêché dans le but de montrer le droit chemin au hommes.
    L’existence de Peter étant plus ou moin une aberration entretenue par les observateur dans le but de dépasser les différents qui opposent les deux univers. Peter étant lui même un source de rancunes entre les deux Walter, nous pouvons imaginer que les observateur après qu’il ai accompli son entreprise le font disparaitre pour qu’un nouveau départ sans ranc? »ur soit lancé entre les deux univers.

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