[FRIDAY NIGHT LIGHTS] 513 : Always
Ah, les affres des dernières minutes de cette série. Ce pied-de-nez au public, suspendu à la balle lancée en l’air à trois secondes de la fin de la finale du Texas par Vince Howard, et qui tourne, tourne, tourne, dans un ralenti suppliciant.
Et alors qu’on s’apprête à la regarder s’abattre dans des bras blancs ou oranges, ceux de Luke Cafferty ou de l’adversaire, sonnant la victoire ou la défaite…
Les bras sont verts. Nous sommes huit mois plus tard, à Philadelphie, puisque Coach Taylor a enfin compris que s’il ne laissait pas Mrs Coach réaliser son rêve et devenir doyenne de fac, c’en était fini de son ménage. Voilà donc mon Coach reprenant tout à zéro avec une bande de quelconques petits branleurs. Mais hé quoi ? On sait bien, nous, que Coach Taylor, il vous transforme du plomb en or. Il va vous ramasser toute la racaille locale et il en fait des athlètes, des champions. Si on revenait dans trois ans, ce serait sûrement pour le voir gagner un anneau de vainqueur supplémentaire !
Car oui. Luke Cafferty l’a attrapée, cette balle, à la finale texane. Et il faut attendre de voir Vince, qui fait désormais une bien jolie panthère, arborer sa bague de lion victorieux à l’entraînement pour le comprendre.
FNL joue la pudeur, sur ce dernier épisode. Mais après tout, des victoires, on en a vues tellement. Celle-ci se cache, la coquine, mais c’est pour mieux nous montrer ce que deviendront tous ces petits. Un à un. Des points d’interrogations demeurent, certains partent, d’autres restent. On a fait un bout de chemin avec eux, et on les laisse là, avec des points de suspension. Mais c’est bien. La famille Coach est restée unie, on a fiancé Matt et Julie, on a apaisé Tyra, réconcilié les Riggins Boys, mis une deuxième fois en cloque Mindy, on accompagne Luke au car, on démonte le stade des Lions.
Et pour finir, on installe Tim. Enfin.
Texas forever, baby. Texas forever.
Oh, FNL… je ne t’oublierai jamais.
FNL c’est ça, des morceaux de vies. Le final reste fidèle à cette idée, chacun à repris son train-train et finalement, les épreuves qui semblaient insurmontables, une fois derrière eux se retrouvent perdues parmi les autres souvenirs.
J’ai beaucoup aimé ce final, car justement, il ne termine rien sans pour autant qu’on ne se sente lésés en tant que spectateur. On peux sans problème leur dire au revoir, et imaginer qu’ils sont là bas, de l’autre côté de l’atlantique, à vivre leur petite vie.
Quelques fausses notes en seconde saison n’ont pas suffit entacher l’image que j’ai de cette série. Content que la Sorcière ait pu l’apprécier aussi 🙂
Snif. Moi aussi, ils vont me manquer… J’ai fini un peu avant toi, apparemment, mais j’y repense souvent. Quel voyage, ces cinq saisons! Et en même temps, j’ai eu l’impression de suivre un crash-course en "vie américaine". Quand je pense qu’au premier épisode je me disais ohlala, la caméra qui bouge tout le temps, ça va pas le faire. Eh ben si, ça l’a fait, et même très bien. Merci encore pour la découverte!
Depuis, j’ai vu Sirens (j’ai hâte de lire tes reviews sur les derniers épisodes) et découvert "La galère", une série québécoise très chouette. Et maintenant, tout le reste reprend. The Good Wife, Parenthood, TBBT, Grey’s, Supernatural, Merlin cette semaine, et bien sûr la fin du Docteur… n’empêche que le Playboy Club, ça me tente bien aussi. Je fais déjà tout en regardant des séries, va falloir que je trouve comment rajouter des heures aux journées!
J’ai eu les larmes aux yeux en voyant tes caps… Merci !
J’ai été très émue quand Kyle Chandler a eu son Emmy, c’est vraiment une très très belle série.
*Always* C’est bien le mot.
L’intensité, la magie de ces derniers instants, le ballon volant dans les airs, les regards de tous le suivant avec un mélange d’excitation et d’appréhension, les ultimes secondes qui s’éternisent…
Ca me rappelle le "coin toss" de John et Aeryn. Pendant que cette pièce, ce ballon, sont toujours en l’air, tout un éventail de possibilités est encore ouvert. Pour un moment si décisif, le raccord avec le futur renforce l’impact du moment en le crystallisant, en immobilisant ces secondes où tous est possible, où tous peut se jouer.
Il faut aussi dire chapeau pour le choix de la musique, que ce soit pour ce moment ou pour toute la série. Utiliser du Jónsi (que je vénère) a ajouté une nouvelle dimension à ce moment pour moi, une couche supplémentaire de magie.
Et trouver un morceau digne de ce moment, après cinq saisons (et un film !) imprégnées par le style si distinctif d’Explosions in the Sky, ce n’était pas gagné d’avance.
… Et la vie continue.
Clear eyes, full hearts, can’t lose.
Texas forever.
J’en ai des frissons rien qu’à voir ton billet lol
Et oui, la vie continue …