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109 : End of line

Allez, il est temps de rattraper la diff’. Un petit commentaire, donc, sur le dernier épisode avant la pause de mi-saison… c’est fou comme il me serait facile de dire que Caprica est ennuyeuse. Mais cette exploration de la souffrance, cette quête forcément vaine de trouver un semblant de réconfort chez ces personnages, pour la plupart dans le monde virtuel, ça m’étourdit d’aise. C’est fou comme j’aime les regarder souffrir, pas par sadisme mais plutôt parce que dans une certaine mesure, la vraie vie, c’est ça. C’est chercher ce qui va nous soulager de nos fardeaux pendant quelques précieuses secondes, minutes, heures… semaines, si on a de la chance. C’est oublier pendant une journée, une soirée, une heure qu’on est dans la merde jusqu’au cou ou qu’autour de vous, les gens tombent comme des mouches. C’est chercher un peu de réconfort chez ses amis ou dans les bras de quelqu’un qui vous montre un tant soit peu d’intérêt quand tout le monde semble vous tourner le dos.

C’est aider un proche à se relever.

(Je ne m’étais pas trompée, pour Emmanuelle.)

C’est s’enfoncer, aussi, sans parvenir à lancer la balise de détresse.

C’est se retrouver dos au mur, pris entre le marteau et l’enclume.

C’est se croire abandonné de tous et commettre le geste de trop.

(Oh, Philo. )

C’est précisément cela que BSG avait réussi à toucher du doigt, en transposant tout ça dans un monde qui n’est pas le nôtre. Alors cette souffrance universelle ne me paraît-elle que plus réelle parce que tout le reste semble vaguement familier sans être vraiment à nous ? J’en sais fichtre rien… mais pour moi, ça fonctionne formidablement bien.
Le rythme est bizarre, il y a des lacunes, mais on est saisi à la gorge par la tristesse qui se dégage des deux intrigues principales, celle des Adama et celle des Graystone. Certains instants semblent suspendus dans les airs, cet épisode fige magnifiquement l’émotion qui se dégage de l’échec de Joseph, sa détresse d’avoir perdu sa fille une seconde fois.

Et celle, aérienne, impalpable, qui entoure Amanda Graystone, la femme qui a reçu la gifle de trop, qui ne peut même plus pleurer et qui ne conçoit plus d’autre issue que celle d’en finir avec cette vie. Une vie qui lui a joué tour à tour tous les coups les plus durs.

(Oh, bien aimé pont de Granville… )

Cette intensité, c’est l’atout majeur de Caprica. Qui souffre elle-même de nombreux défauts : montage parfois chaotique, rythme mal maîtrisé, manque de liant entre les intrigues. Mais là, soudain, tout converge vers ce point culminant de la fin de mi-saison. Comme une montée en puissance à la fin d’un grand air d’opéra. C’est affreux, grandiose et lyrique. C’est une apothéose de désolation. Et moi, je suis captivée par la vision de ces héros transcendés par la souffrance. Et je me félicite de ne pas avoir à attendre jusqu’à janvier pour connaître la suite.

(Et pour finir sur une note de pure fangirl : entendre James Marsters dire « frak », c’est… )

Posted by on Oct 8, 2010 in Caprica | 5 comments

5 Comments

  1. (Oh, Philo)
    —————-
    oui pauvre philo. Et se dire aussi que s’il avait accepté Zoé cylon tel qu’elle était, les choses auraient pu être différente. Même s’il y a une fatalité dans cette histoire. On sait que ça va mal finir de toute façon entre les cylons et les humains
    Je sentais qu’il y a avait un truc avec l’avatar qui guidait Joseph dans le V world. Je m’attendais à ce que l’on connaisse la personne mais je n’avais pas pensé à sa collègue. Amoureuse de notre Adama ou amie très prévenante. Je ne me souviens pas d’une belle-mère pour notre old man en tout cas.

    Cet épisode m’aura tenu en haleine jusqu’à la fin, où tout converge sur ce pont. Caprica n’est peut-être pas parfaite, mais elle fait partie de ces séries qui sortent du lot. Elle est différente, par la façon d’aborder les thèmes de la vie courante et aussi visuellement. ça fait du bien.

    Une question à toi sorci en tant que fan de BSG : A-t-on entendu la phrase "So say we all" dites par une personne n’appartenant pas au culte du Dieu unique dans Caprica ? Dans BSG, les humains l’utilise tous, mais pas les cylons pourtant plus adepte du Dieu unique.

  2. Et la voix d’Alessandro Julianni <3

  3. "(Et pour finir sur une note de pure fangirl : entendre James Marsters dire "frak", c’est… )"

    Awww voui je suis d’accord *v*

    J’avais tout simplement adoré cet épi, ça faisait sacrément envie pour la suite 😉

    Merci pour les jolies captures Sorci 😉

  4. *snirfl*

    Bravo. Sublime. Tu as réussi à me tirer une larmichette avec ta prose… Maintenant, si seulement le reste du monde pouvait voir cela, aussi ! 🙂

  5. Penchée comme ça avec ses lunettes, sur la 2e capture, Zoé, on dirait Roslin LOL

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