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401 : Scylla

Il y a quelque chose de réconfortant dans le fait de regarder Prison Break. De constater qu’une saison et demie plus tard, rien n’a changé. Les scénaristes nous pondent toujours des rebondissements hautement improbables, Wenty Miller jongle toujours (péniblement) entre ses deux expressions de rechange, et autour de lui, toute une bande de joyeux rigolards s’agitent toujours en tous sens… bien vainement. Dans un monde qui change aussi vite que le nôtre, c’est un repère précieux. Hem.

Pour resituer, je me suis arrêtée avant la fin de la saison 2, parce que bon, hein. Et puis ayant eu vent il y a quelques semaines du retour d’un personnage défunt, après un fou rire qui a bien failli se solder par un pipi-culotte, je me suis dit que je ne POUVAIS pas rater ça.

Evidemment, j’ai rien compris au film, hein. Mais à quoi bon s’exterminer le tempérament à vouloir comprendre quoique ce soit à une série de toute façon totalement absconse ?

En fait, ce qui m’intéressait surtout, c’était de voir comment ils allaient se débrouiller pour nous ressusciter la Sara Tancredi qu’elle s’est fait soi-disant couper la tête dans la saison précédente. (« What’s in the box ? »)

A leur décharge, on va dire qu’ils ne se sont même pas fatigués à tenter de rendre le truc crédible. Genre ok, on vous la rend, mais après, ne parlons plus de la fameuse tête farceuse, hein ?
Moralité, ça ne traîne pas. Au bout de quatre minutes, top-chrono, Michael est au courant que sa bien-aimée est encore en vie. Le formidable « James… didn’t you tell him ? » de la brunette que je ne connais pas m’a fait hurler de rire. Non, vraiment, ils ne se sont pas foulés.

Ne la connaissant pas, et ne connaissant pas plus le James que je suppose être évadé de la prison avec les autres têtes d’hareng, je ne l’ai guère pleurée quand elle s’est fait descendre, suivie du James. C’était donc ça, la choquante mort du premier épisode. Hmmmm.

Donc le Michael récupère sa chairie que ça pourrait lui faire l’occasion d’apprendre une nouvelle expression, mais non.

Michael : I thought I’d never see you again.

Quel grand orateur, ce Scoffield.
Evidemment, à peine la Sara a-t-elle le temps de remettre sa culotte que paf, c’est reparti pour la cavale.

Alors, où en sont nos autres personnages, au fait ?

Lincoln : R.A.S. Toujours le poil ras, le crâne épais et le muscle saillant. J’ai constaté qu’il avait récupéré son boulet de fils et qu’il trimballait en prime une jeunesse. Ah ben dites donc.

Je ne sais pas comment ils se sont démerdés pour nous transformer l’excellent agent Mahone en ce machin désincarné coiffé d’un fromage blanc dont même ma vieille tante Gilberte ne voudrait pas.

Susucre est toujours vivant ! Mieux que ça, le voilà fraîchement accouché !

Quant à Bellick, n’en parlons pas, je risquerais de me fâcher. Même T-Bag m’a déçue.

Bref, tout ce petit monde qu’on devine en cavale depuis peu se refait choper en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… et par un ex de Phoebe Buffay, dites donc ! Mais oui, souvenez-vous, c’est lui qui ratatinait des oiseaux au réveil !

Et ce brave monsieur de proposer un deal à toute la troupe : la liberté en échange de Scylla, une carte contenant des données trèèèèèèès importantes, puisque ce sont celles de la Compagnie, cette même compagnie prête à dévorer toute crue l’Amérique entière, bouh, pas bien.

Michael : We’re in.

En même temps, il n’y a guère d’autre option.

Au final, j’avoue humblement que j’ai trouvé plutôt sympa l’idée de ces six bras cassés partant à la recherche de Scylla, le monstre marin à six têtes de la mythologie grecque, moitié chien, moitié serpent. Combien d’entre eux se feront dévorer par la bête ?

Je n’ai pas encore regardé la suite. Je ne sais pas si je regarderai, d’ailleurs. Et s’ils nous ressuscitaient Abruzzi, tiens, au lieu de faire les idiots ?

Posted by on Sep 2, 2008 in Prison Break | 10 comments

10 Comments

  1. J’aimerais bien regarder le season premiere pour me marrer un coup, mais je préfère attendre des séries dont j’ai vraiment envie de voir la suite…franchement Prison break, j’ai rayé de ma liste, ça devient vraiment n’importe quoi. Vivement les retour de Supernatural, et Pushing Daisies.

  2. J’espèrais qu’ils avaient compris quelques trucs… mais non. Quel dommage après une saison 1 vraiment bien, là, c’est horrible… mon dieu. J’aimais bcp le dr Sara, je trouvais qu’elle permettait de donner un peu plus de profondeur au perso de scoffield qui n’avait dans la saison 3 que des conversations testosterone du genre "toi mechant, je vais te taper !"/"non, je vais te tuer d’abord car je suis un vrai mechant, moi !".
    Enfin, donc j’esperais retrouover un peu de saison 1 mais mon dieu, pour qui nous prennent ils avec ces conversations à la amour, gloire et beauté O_O

  3. J’ai l’impression que la saison 1, c’était une autre série. Et, oh ! Je n’ai pas parlé du fait que Scoffield se fait détatouer !!! LE symbole de la série ! Mais ils sont MALADES, les mecs ! Et puis genre le gars, il se fait détatouer le bouzin en une fois, parce que c’est un dur, hein, il serre les dents, le Mickey. N’importe quoi.

  4. Euh, se faire détatouer tout le dos, ça peut se faire ça ? Nan mais c’est pas possible, ils sont malades comme tu dis OO

  5. Je n’avais même pas noté que le season premiere de PB était si tôt! La saison 3 est déterminante dans les séries : soit elles s’envolent, soit elles s’effondrent comme des merdes. Pour PB, c’est la 2ème issue qui a prévalu. Dommage! Mais je regarderai qd même pour Mahone!

  6. Bon, en même temps, PB, c’est la serie où tu detruit un mur avec un fouet à oeufs. donc bon, question realisme, on repassera. Mais disons qu’avant au moins, il y avait une certaine coherence et bcp plus de profondeur et de logique.
    là, on a l’impression que les persos sont des marionettes et les intruments de scenaristes qui ont trop bu.

  7. Maintenant que tu le dis, Alexandre, c’est vrai qu’on voit trop peu de fouets à oeufs dans les entreprises de maçonnerie, lorsqu’ils défoncent des murs…ça aurait plus de charme qu’une masse…Les pauvres scénaristes ont puisé à mort dans Shawshank Redemption et maintenant qu’ils ont réussi à les faire s’évader, ils ont du mal à développer leur série!!

  8. Je ne sais pas comment ils se sont démerdés pour nous transformer l’excellent agent Mahone en ce machin désincarné coiffé d’un fromage blanc dont même ma vieille tante Gilberte ne voudrait pas.
    ——————-
    Alors, je tempère. Mahone est le seul personnage qui a évolué et dans le bon sens dans la saison 3. Son addiction a été très bien utilisée et la chute de son personnage était la seule chose un minimum orchestrée.
    Sans compter le fait qu’il est beau et sexy et que c’est le seul à être acteur.

    Et je t’assure que tu ne manquerais l’épisode 2 pour rien au monde : l’humour involontaire des situations et la cocasserie des rebondissements consolent largement des 40 minutes perdues à jamais. De l’épisode T-Bag dans le désert ("on ne sait plus quoi faire pour que le personnage tombe plus bas alors on fait un truc débile") à "j’ai inventé un super appareil de la mort qui vous arrange super bien", je n’ai cessé de rire rire rire, incrédule devant tant de catastrophes scénaristiques.
    Je le jure : le pilote de new K2000 a été enfoncé par ce double épisode de Prison Break et pourtant…

  9. Roooo, ben du coup ça me donne envie de regarder, tiens ! 😀

  10. "Je le jure : le pilote de new K2000 a été enfoncé par ce double épisode de Prison Break et pourtant…"
    > Oui mais attention, vu les premières photos, je dirais que new k2000 va reprendre la main lors de la diffusion du premier épisode dans trois semaines.

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