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115 : Disco inferno

Mmmmh. J’avoue avoir écouté « Disco Inferno » des Trammps en boucle pendant une soirée après avoir vu cet épisode.
D’ailleurs, j’avoue que je suis en train de l’écouter là tout de suite pour me donner du courage.

Allez, même si je titube de fatigue, ce soir, après une journée complètement hallucinante dans une boîte déserte (et hantée), par un temps superbe, à bosser en solitaire pendant dix heures… je vous le recommande, c’est une expérience surréaliste. Ca aurait valu le coup d’avoir un ballon de volley sous la main.
Donc je vous rédige cette review depuis mon lit, avec à la main un gros chocolat chaud au lait concentré (ça doit faire environ cinq semaines que j’ai pas fait de vraies courses, c’est le moment de faire des expériences).

Alors, il faut savoir qu’il y a plus d’une semaine que j’ai vu cet épisode et qu’il était hors de question que je le revoie parce que même une sorcière ne peut supporter qu’un certain quota de misère humaine. (Et vu sur quoi je bosse actuellement, ce quota est pulvérisé au bout de trois minutes de taf).
En plus, je suis dans la merde. La semaine dernière, prise d’une frénésie cold-casienne après les deux sublimes épisodes sus-reviewés, j’en ai maté trois d’affilée. Et un quatrième hier à cause du Dark Side qui, par je ne sais quelle entourloupe, parvient en ce moment à détourner n’importe quelle conversation pour qu’elle mène à Cold Case. Vous avouerez qu’on n’est pas aidés.
Avec ça que la date du 18 septembre clignote en permanence devant mes yeux : 18 septembre, date du season premiere de SPN. Et si j’ai pas fini la saison 3 d’ici là, il y aura des morts.

Breeeeef.

Disco Inferno, hein ?

Ben c’est le cas de le dire. Vu qu’après une superbe scène d’introduction digne de Saturday Night Fever, on se retrouve avec sur les bras un assassiné, pour pas changer…

… et en bonus 22 de plus, morts dans l’incendie de la boîte de nuit où avait lieu un concours de danse. Outch. On n’était pas prévenus.
L’alignement des boîtes portant toutes la même date et le même intitulé file un sacré coup.

Double enjeu, donc : trouver qui a tué notre pauvre victime, un jeune Juif roi du disco, et qui a mis le feu à la discothèqque.

Honnêtement, ce n’est pas tant l’enquête qui est intéressante, vu que l’issue est plutôt basique. On se trouvera quand même soulagé que ce ne soit pas le papa, très croyant, qui liquide son fiston parce que celui-ci décide de vouer sa vie au disco et d’épouser sa copine goy. Ca aurait été pire que tout.

A mes yeux, l’intérêt de cet épisode, c’est bien sûr le contraste entre le quotidien feutré de cette famille juive très pratiquante et les paillettes du disco. Et surtout, surtout, quel éclairage sur ce monde qu’on ne connaît qu’à travers les chansons de Donna Summer (entre autres) et les déhanchements de John Travolta.
En ce qui me concerne, j’ai vu La fièvre du samedi soir plusieurs fois, et souvent en riant. Jamais il ne m’avait effleuré que le disco ait pu être une telle révolution dans la société, que des jeunes aient pu mourir ou se faire renier par leurs familles pour cela. Pour moi, c’était une mode, une toquade, le genre de chose dont on ricane aujourd’hui tellement les looks d’alors étaient exagérés.
Cold Case ne détient peut-être pas la vérité absolue concernant cette époque, mais en tout cas, elle fait réfléchir. Et la scène où Benny sur le point d’être tué, se fait renier par son père parce qu’il refuse d’abandonner ce qui est devenu sa vie, ce qu’il croit être son avenir, ça m’a bouleversée. Parce que jamais il ne m’était venu à l’idée que ça ait pu être autre chose qu’une musique entraînante et des pas de danse un peu ridicules.

Benny : Disco’s my life, dad.

Et également ta mort, mon coco.
Parce que comme s’il n’était pas suffisant qu’on nous balance à la tête toutes les vies qui ont été grillées, au propre comme au figuré, par cette histoire de disco, on découvre à la fin que c’est pour cela que Benny est mort. Et l’enquête, jalonnée par des personnages qui portent sur leur visage toutes ces années de lente guérison, qu’elle soit physique ou pas, prend des allures de concours de vie de merde.
Celle de Sonya, le grand amour de Benny, grièvement brûlée lors de l’incendie, dont les scènes grisâtres de 2004 contrastent douloureusement avec celles de 1978, éclatantes.

Celle des parents, bien sûr, qui ont perdu cette nuit-là leur unique enfant, bouffés par un chagrin muet, en particulier le père, bloqué sur les dernières horribles paroles qu’il a adressées à son fils.
Même celle du concurrent de Benny, qui ayant cessé de sniffer sa coke, à des milliers d’années lumière des dance-floors, est devenu un gros chauffeur de taxi morose.

Comme souvent, ce sont les pires enfoirés qui s’en sortent le mieux. Parmi eux, le tueur et celle qui lui avait promis une grosse séance de pelotage contre un bon coup de barre de fer dans les pattes de Benny, vainqueur assuré du concours. Ayant raté son coup, l’abruti finit par coller une balle dans la tête de Benny avant de mettre le feu à la boîte.

Voilà comment Benny est mort pour cent dollars et parce qu’il dansait trop bien le disco…

La fin est adorable… enfin un chouette lâchage de la part de Lilly qui accepte d’aller danser avec Kite. Au son de Last Dance, la chanson parfaite, et le plus bel hommage qui soit aux nombreuses victimes de cet épisode.

Et cerise sur le gâteau, petit pas de danse de Jeffries, le roi du disco !

(Ouf, une de plus. )

Posted by on Août 24, 2008 in Cold case | 8 comments

8 Comments

  1. Merci merci merci…. smouak!

  2. Je crois que le Dark Side est content… LOL

  3. Dark Side être satisfaite!! Hugh!

  4. Cet épisode est repassé sur France 2 la saison passée et j’avoue ne pas avoir zappé lorsque je suis tombé dessus!!Laurie!
    😉

  5. Sorcière savoir que Dark Side serait content. Sorcière partir supernaturaliser, maintenant.

  6. D.Back pas content ! Sorcière se moque de D.Back , j’explique :

    Le Disco a été pour moi à l’époque une délivrance, j’ai enfin pu danser, ou faire croire que je dansais sans me ridiculiser définitivement auprès de la gente féminine LOL

    Darke Side continuer à harceler Sorcière pour CC, Hugh ( double sens vraiment très bon, non ? )

  7. Où vois-tu que je me moque, exactement ? En février 78, j’avais six mois, comment veux-tu que j’aie la moindre idée de ce qu’était vraiment le disco à part ce qu’on en montre à la télé ou dans les films ?

  8. Je crois bien que c’est le premier épisode de Cold Case que j’ai regardé sérieusement. J’étais tombé dessus à la télé par hasard. J’avais adoré toute l’ambiance disco, les décors, les flash-backs… Mais bizarrement j’ai pas continué à regarder la série depuis.

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